Oranges en stock !

La Tunisie croule sous les oranges ! et ne sait pas trop quoi en faire !

 

”La moitié de la récolte des agrumes de 2016, composée à hauteur de 750 mille tonnes d’oranges, pourrait être détruite, à cause d’un marché local restreint (350 mille tonnes), de la faiblesse de l’exportation et l’absence d’industries de transformation de ce produit “ a souligné le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche Abdelmajid Zar. Voilà tout est dit. Selon lui, cette récolte record s’explique essentiellement par les conditions climatiques. « Le temps a été sec et, physiologiquement, il n’y a pas eu de chute de fleurs, tous les fruits ont tenu »

Ainsi la moitié des oranges récoltées risque la destruction dans ce secteur qui fait vivre environ 12.000 ménages.

 

Sur Facebook, le groupe Be Tounsi s’est emparé de cette question pour promouvoir les produits tunisiens, alerter et chercher des solutions possibles.

Au delà de gestes et de solutions proposées par des particuliers, marchés de producteurs,  dons aux familles nécessiteuses, aux écoles, etc ... c’est un problème économique majeur qui se pose pour lequel il convient  d’avoir une vision stratégique à long terme en élaborant une politique cohérente.

 

Exportation, diversification et transformation

Car il faut d’abord trouver des débouchés ! 10% seulement de la production est destinée à l’exportation dont la moitié  vers un seul pays , la France.  

La concurrence est cependant féroce. La Tunisie, qui espère s’octroyer le marché russe doit se supplanter à l’Egypte et à la Turquie. Pendant le même temps, le Brésil voit sa production chuter et envisage même une pénurie due à une grande sécheresse...

Le Brésil représente 80 % de la production mondiale pour les jus d’orange.

Les déboires de l’orange brésilienne pourraient ils  faire le bonheur de l’orange tunisienne ?
"Malheureusement, on ne pourra rien faire avec la Tunisie cette année, répond le président d’Unijus. Il n’y a en Tunisie aucune structure de pressage ni d’exportation, on est devant une impasse. (…) Les oranges ne se conservent pas non plus assez longtemps pour envoyer des bateaux les récupérer. » Emmanuel Vasseneix, qui a déjà participé à la construction d’une filière de production et d’exportation en Espagne suggère en revanche d’en élaborer une avec la Tunisie pour les années à venir. « Il faut investir 100 millions d’euros pour produire 80 millions de litres de jus, explique-t-il. Ça vaut le coup en Tunisie, car le pays présente des oranges aux qualités intéressantes. »

 

A Tunis, les producteurs d’agrumes ont entamé un sit in réclamant des dispositifs pour écouler leur récolte. Ils revendiquent “ le rééchelonnement des dettes des agriculteurs et de favoriser l’exportation vers l’Algérie ».

Toujours est il que les solutions pérennes ne sont pas pour tout de suite !

Alors , en attendant, achetez et mangez des oranges, buvez des jus, faites des gâteaux, de la confiture, et régalez-vous !

 

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