Mosquée Jeddi Aïssa

Mosquée Jeddi Aïssa

C'est à une balade agréable et sympathique que les organisateurs de "Djerba Rando" ont convié les marcheurs et marcheuses en ce dimanche ensoleillé de novembre . 

 

Oued Amghar

Départ d' El May, cette petite cité sur la route directe de Houmt Souk à El Kantara, ce village berbère où se cache la mosquée de Oum el Turkiya, une mosquée fortifiée du 16ème siècle classée monument historique. 

A 3 km de là, sur la route d'Ajim se dresse la mosquée Omar al Khattab du nom d'un compagnon du Prophète et ce sera notre point de départ pour le quartier de Oued Amghar dont nous ferons le tour. 

Je suppose que le mot oued fait référence à une nappe phréatique abondante tout comme Oued Zbib à proximité. Cette région fortement agricole de l'île devait pouvoir irriguer sans peine oliveraies, plantations et vergers. D'ailleurs les puits sont omniprésents, les menzels en possédaient souvent deux, sans compter les citernes ou fesguia des houchs.  Aujourd'hui chaque maison ou villa moderne est équipée d'un récupérateur d'eau de pluie. 

Oued Amghar
Oued Amghar

Dans ce quartier peuplé de belles villas, certaines assez prétentieuses mais il faut bien étaler sa richesse ! villas appartenant à des djerbiens travaillant et vivant à l'étranger nous cheminons sur de petites routes goudronnées car les habitants en 2016 ont décidé de prendre en charge les travaux de réalisation de près de 3 km de route pour remplacer les pistes parfois impraticables. La municipalité, elle, est restée muette. 

Belles oliveraies irriguées, vergers souvent laissés à l'abandon, nous cheminons à travers la campagne toute verte pour la saison. 

  

Oued Amghar
Oued AmgharOued AmgharOued Amghar

La mosquée Jeddi Aïssa s'impose au détour du chemin. Ou plutôt son nouveau minaret ocre qui s'élance dans le ciel bleu. Heureusement l'ancien a été conservé. Blanc, sobre et carré avec son ornement de dentelles certainement érigé par un grand-père qui a voulu remercier et honorer son Dieu. A ses pieds repose le cimetière et l'école voisine offre ces cris d'enfants à ce coin de campagne.

Oued Amghar

Avant de quitter El May nous visitons un houch rénové, future maison d'hôtes au coeur d'un ancien menzel où les propriétaires s'efforcent de maintenir une agriculture bio et vivante malgré le départ des jeunes vers d'autres contrées les privant ainsi d'une main d'oeuvre utile pour la récolte des olives et le travail de la terre. Il va sans dire que l'accueil de la famille fut chaleureux et qu'une amicale assiette de dattes de Djerba nous attendait au soleil. 

Une randonnée agréable qui en dehors du plaisir de marcher et de discuter avec les uns et les autres donne un éclairage utile sur la vie de Djerba d'hier et d'aujourd'hui. 

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